Paroisse Notre-Dame de l’Assomption, Moncton
(la cathédrale de l’archidiocèse)

Source: Souvenir 50e anniversaire Archidiocèse de Moncton

Établie de nouveau vers 1880; première église en 1915; premier curé en 1914

Quoiqu’il y eut une mission acadienne au Coude de la rivière Petit-codiac avant le Grand Dérangement de 1755, à un lieu que l’on nommait La Chapelle (où est le parc du Mascaret actuellement) et Terre Rouge, il n’y eut pas d’Acadiens dans les périphéries du Moncton actuel avant la fin du 19e siècle. Ceux-ci fréquentaient la paroisse Saint-Bernard, qui était bilingue.

L’histoire de la paroisse de l’Assomption de Moncton est intimement liée à la renaissance acadienne. Comme la population acadienne de la région augmentait, les Acadiens commencèrent à réclamer une paroisse française. En 1912 les fêtes du premier congrès de la langue française eurent leurs répercussions. En plus, un Acadien, Mgr Édouard Leblanc, était nommé évêque de Saint-Jean. En 1914, quand père Henri D. Cormier fut nommé le premier curé de la paroisse l’Assomption. Ce bon Père célébrait ses premières messes dans le sous-sol de l’église Saint-Bernard. En 1915, on faisait l’inauguration de la crypte, qui servit au culte de la paroisse jusqu’à la construction de la cathédrale, en 1939.

Cette paroisse fit de grands progrès sous l’administration du père Henri D. Cormier, qui demeura au poste jusqu’en 1938. À son arrivée, il fit construire un présbytère et quelques années plus tard, une imposante école pour les élèves de langue française, l’Académie du Sacré-Cœur, sur la rue Church. Dans les années ’50, ce même édifice servit de locaux pour les débuts de l’Université de Moncton et fut le siège du journal l’Évangéline jusqu’à sa fermeture, et un centre social et culturel jusqu’à la démolition de l’édifice en 1985.

Les religieuses Notre-Dame-du-Sacré-Cœur furent fondées en 1924. Après quelques années, c’est à dire, en 1932, elle se logeaient dans le magnifique grand couvent Saint-Joseph, sur la rue Lutz et de là, elles se rendaient à l’Académie, et aux écoles Essex, King George, et Saint Henri pour enseigner. Plus tard, elles construiront aussi le Collège Notre-Dame d’Acadie sur la rue Archibald.

Aussi, à la demande du curé, en 1922, quatre Sœurs de la Providence arrivaient à Moncton pour fonder l’Hôtel-Dieu, qui sera logé au 54-56 rue Church jusqu’à l’ouverture d’un nouvel hôpital en 1928. Cette construction avec une aile qui fut ajoutée est maintenant une annexe de l’hôpital Dr Georges-L.-Dumont au coin des rues Providence et Archibald.

Le curé fondateur acheta beaucoup de terrain dans la ville, ce qui permit par la suite, l’expansion des paroisses françaises. C’est ainsi qu’un immense terrain fut donné pour loger l’Université de Moncton.

Les successeurs du Père Cormier furent : Camille-André Leblanc de 1938 à 1942 alors qu’il fut nommé évêque de Bathurst, Mgr Albert Leménager de 1942 à 1953 qui fut à son tour nommé évêque de Yarmouth. C’est sous l’administration de ce dernier que la paroisse Notre-Dame-de-Grâce, dans le nord-ouest de Moncton, devint autonome en 1943, que le Collège l’Assomption fut fondé en 1947 ainsi que la paroisse du Christ-Roi en 1950. Mgr Léonard Léger fut curé de 1953 à 1972. C’est lui qui fit construire le Centre l’Assomption sur la rue Archibald ? vendu plus tard à Radio-Canada. Les deux derniers curés furent Camille Johnson (1972-1983) et Arthur Gallant, depuis 1983.

La Cathédrale est appelée : LE MONUMENT DE LA RECONNAISSANCE ACADIENNE. La construction débuta en 1939 pour se terminer à l’automne 1940. L’inauguration officielle eut lieu le 21 novembre 1940 en présence du primat de l’église canadienne, le cardinal Villeneuve, archevêque de Québec. Les vitraux de la Cathédrale évoquent l’histoire du peuple acadiens. L’édifice qui est l’un des plus majestueux de la ville, mesure 246 pieds de longueur et 90 de largeur avec des annexes jusqu’à quatre étages.

Suite à l’érection de ce Monument de la Reconnaissance Acadienne, les communautés acadiennes françaises connurent un développement prestigieux. Aujourd’hui, Moncton est considéré par plusieurs, comme la capitale de l’Acadie. En effet, la ville constitue le cœur des activités françaises pour la région du sud-est du Nouveau-Brunswick. On y trouve : la seule université acadienne, des postes de radio et de télévision françaises, un hôpital, ainsi que de nombreux commerçants et hommes d’affaires acadiens, et finalement le siège de l’Assomption Compagnie Mutuelle.